En 1896, par une nuit d'orage, toute la famille Monge est assassinГ©e dans sa ferme-auberge de La BurliГЁre. SГ©raphin, un nouveau-nГ©, est le seul survivant. Les annГ©es passent. AprГЁs la PremiГЁre Guerre mondiale, SГ©raphin, devenu un jeune homme, revient au pays. Il veut dГ©couvrir ce qui s'est rГ©ellement passГ© la nuit du drame et commence son enquГЄte. Les souvenirs qu'il fait ressurgir dГ©rangent plus d'un villageois. Tous craignent SГ©raphin, sauf Marie Dormeur et Rose Pujol, qui lui font des avances. De plus en plus obsГ©dГ© par le passГ©, le jeune homme dГ©cide de dГ©truire La BurliГЁre, tandis que le sorcier du village, Zorme, l'adjure de quitter le pays avant que ne surviennent de grands malheurs.
Critique du 06/10/2007
Par Jacques Siclier
Film de Georges Lautner (France, 1987). D'après le roman de Pierre Magnan. Image. Yves Rodallec. Musique. Philippe Sarde. 115 mn. Avec Patrick Bruel. Anne Brochet, Agnès Blanchot. Genre. drame paysan. Septembre 1896, trois hommes massacrent la famille Monge, qui tient l'auberge de La Burlière, un village de Haute-Provence. Un bébé de trois semaines est le seul survivant. En 1920, Séraphin Monge, le rescapé de La Burlière, revient de la guerre. Les gens du village semblent avoir peur du jeune homme. C'est un beau sujet, qui mêle le fantastique des vieux contes au réalisme paysan, au mystère des coutumes locales. Pierre Magnan, natif de Manosque, a écrit un remarquable roman dont l'intrigue policière touche à la tragédie. Qu'on en ait confié l'adaptation à Georges Lautner est proprement aberrant, même si l'on sait le cinéaste capable de tourner autre chose que des parodies de séries noires. Il aurait fallu quelqu'un de vraiment inspiré, un metteur en scène d'atmosphère. Car, si le décor est rude et sauvage à souhait, la mise en scène n'est qu'une illustration genre téléfilm de série, et les interprètes n'ont absolument rien de provençal. Jacques Siclier